Semaine de la Parentalité
Les mercredis 17 et 24 mars 2021
4 zooms, 4 directs, 4 créations spéciales
13h30 à 14h00 pour les 3 ans à 6 ans
14h30 à 15h00 pour les 6 ans à 11 ans
❤️ Petit délice de conter ❤️
Grace à une amie conteuse, la Fée Malou, je suis invitée par la CAF dans le cadre de la semaine de la parentalité :
« A chacun sa famille »
Mes recherches commencent.
Je décide de choisir des contes traditionnels que l’on trouve facilement dans les livres car bien des auteurs et des illustrateurs les ont immortalisés dans des albums.
Ma mission : Que chacun se dise à la fin des contées :
« Waouh les livres, les contes, les albums, peuvent nous aider à aborder des sujets sensibles ! Alors ouvrons les livres ! «
Je me plonge dans ma contothèque.
Je cherche, je lis, j’écoute, je prends des notes, je lis, j’écoute encore et encore.
Après quelques plongeons dans mes albums et livres de contes, je ressens encore une fois le plaisir des vieux contes et des bien vieilles comptines. Vieux et vieilles oui, mais tellement d’actualité …
Il est temps de construire les contées.
J’aime rythmer mes créations pour les petits comme cela :
Chant ou comptine, conte, musique, conte, chant ou comptine.
J’arrête mes choix et je fixe mes deux premières créations.
Je décide de ponctuer les comptines de quelques mots en langue des signes.
Nous sommes mardi 16 mars 2021. Je fais les essais en direct sur Twitch pour partager avec les ami.e.s de connectées et avoir des retours.
Conclusion : je suis prête et les contes et les comptines aussi !
Ca y est, nous sommes le mercredi 17 mars et je le sais, je vais me délecter de ces deux moments !
Il est 13h30, tout le monde est connecté, la contée peut commencer.
Je suis seule devant la caméra, mon PC est allumé pour avoir un retour de ma prestation, les caméras des spectateurs sur le direct sont éteintes et pourtant je me sens complètement avec eux.
La comptine
Petit escargot est chantée, partagée et signée en langue des signes.Et hop transition ! Ca tombe bien, j’adore les transitions ! Cela m’amuse beaucoup, et d’une maison sur le dos au déménagement il n’y avait qu’une phrase à trouver pour aller dans « La maison trop petite de Lili ».
Mais chut, le conte est déjà là !
Dans ce conte, Lili n’accepte pas cette nouvelle maison. Avec une drôle d’idée, sa maman trouve la solution pour qu’elle change son regard sur ce nouveau lieu de vie sans son papa.
Puis toujours accompagnée de mots signés je lance la comptine
J’aime papa, j’aime mamanJe sens la fête dans les cœurs. Une nouvelle phrase de transition jaillit :
« Une maman par ci, un papa par là, ça fait plus de choses à partager ici ou là ! »😉
Arrive le conte qui parle discrètement de la monoparentalité : « La petite poule rousse »
Évoquer à travers ce conte, les mamans seules qui demandent souvent de l’aide mais qui n’en trouvent pas toujours.
Et oui ! Elle se sent bien seule cette poulette dans sa basse-cour quand elle trouve les grains de blé et qu’elle demande de l’aide pour les planter, puis pour couper le blé, et tout ce qu’il y a à faire jusqu’à la fabrication du pain. Mais le pain, une fois sorti du four, elle le partage avec ses petits et c’est tout ! Le conte dit bien qu’ elle se garde aussi sa part à elle, la petite poule rousse ne s’oublie pas ! Elle ne se sacrifie pas ! Car pour rester forte encore longtemps, elle sait aussi prendre soin d’elle. 😉
Le temps file et défile et j’achève la contée avec ‘Monsieur Pouce’
Une version à ma sauce, et c’est toute la famille Pouce qui après nous avoir salués s’éloigne de l’écran.
Je salue le public que je ne vois pas, les mots doux défilent dans la conversation à l’écrit, tout le monde est aux anges et remercie d’avoir voyagé hors des murs durant trente minutes On se dit au revoir et on se donne rendez-vous pour la semaine suivante.
Je souffle, bois un peu d’eau, nous faisons le point avec la responsable de la Caisse d’Allocation Familiale et 20 minutes plus tard c’est reparti !
On accueille maintenant les 6/11 ans qui se trouvent en salle d’attente virtuelle !
Ma contée est construite comme pour les petits, et les mêmes sujets seront abordés.
Les contes vont être plus longs, ils vont plus loin dans la réflexion sans que cela n’y paraisse. Normal, ils sont pour les plus grands !
Le ButaDreams s’invite dès le lancement de la contée et « Petit Jean et Petite Jeanne » surgissent du bout de mes doigts pour évoquer leur amitié depuis bébé et jusqu’au déménagement de la petite Jeanne.
Heureusement, l’amour n’a pas de frontière et un jour, malgré la montagne du milieu. Jean et Jeanne se retrouvent pour de vrai ! Chut je ne vous en dis pas plus !
Le conte se termine et la senza (piano à pouce) nous amène en trois notes en Afrique à la rencontre de Petit singe. Je présente sa maison, l’arbre à singes, ainsi que toute sa famille.
Son aventure n’est pas sans danger et nous tremblons pour lui !
Après quelques angoisses et fous rires, le conte se termine et j’enchaîne les contes nous offrants de nouveaux paysages d’ici et d’ailleurs.
Un peu d’émotion avec le conte philosophique ´Père et fils’ et de l’humour avec ‘L’importance des langues étrangères’ !
Le tour des contes se termine avec un peu de magie : il faut attraper les mots dans l’espace, et les mettre dans nos têtes, pour que chacun puisse à son tour raconter, partager, faire voyager les contes à qui voudra bien les entendre.
Le ButaDreams nous ramène dans le monde réel et nous nous saluons.
Oh ! Encore des jolis mots et des mercis qui s’égrènent dans le fil de la conversation.
Il est 15h30, je remballe le matériel, je souffle. Je suis incroyablement heureuse et remplie d’amour. Enfin j’ai pu à nouveau offrir deux moments contés. Tout cela a été possible grâce à la CAF et à STEPHANIE qui a pu être animatrice du zoom et gérer les entrées durant les contées.
Mais vite vite je me mets à penser à la semaine d’après !
Car pour le mercredi 24 mars 2021, j’ai déjà plein d’idées en tête.
Je sélectionne les contes. Pas facile, car il y en a un paquet qui se bouscule dans ma tête et ils veulent tous sortir ! Evidemment depuis le temps qu’ils sont enfermés !
Imaginez les, eux, les contes, s’écriant les uns après les autres, moi moi, non moi !
Bon, bon, on se calme là-haut, on se calme ! Je fais preuve d’autorité et j’espère avoir le dernier mot…
Le choix se porte sur un ensemble, une ambiance commune pour les deux contées.
Pour les 3/6 ans, je souhaite reprendre ´J’aime papa, j’aime maman’ pour en faire une comptine repère.
Je craque littéralement pour le conte de Méo le chat. Ce conte contient une randonnée très connue. Mais amenée dans ce récit, elle permet d’aborder le placement, l’adoption, la solitude, le rejet, et enfin l’écoute et la générosité.
Allez, nous sommes au jour J.
Les caméras sont toutes allumées et les enfants sont tellement en attente et attentifs.
Ils participent les enfants. Je suis complètement avec eux. Je les sens là près de moi, dans la même pièce, on pourrait même se toucher tellement on est près… C’est magique.
Après Méo le chat, je reprends la comptine pour amener au conte suivant, Comment le chien est devenu le meilleur ami de l’homme. Mais la profondeur de ce conte est bien au delà… chercher sa famille, s’accepter, trouver sa place…
La comptine ´Sous mon grand marronnier ´ les régale et avec moi les enfants reprennent les gestes et chantent.
Avant de nous quitter, petit partage d’une dernière randonnée signée ´Chut bébé dort ´
Quel régal de voir chacun reprendre chaque geste et suivre avec autant d’attention.
Mais il est l’heure de nous quitter, les grands vont arriver, alors nous nous saluons.
10 minutes plus tard, ils sont là !
Pour eux j’ai préparé les mêmes thèmes !
Tout le monde est confortablement installé chez soi , la contée peut démarrer !
Après quelques notes de ButaDreams, une devinette de nuage, le petit nuage rose s’est invité et nous nous laissons transporter !
Une autre devinette et quelques notes de senza pour embarquer dans un conte si grand, si fort, si riche… ´Le vilain petit canard ´
Il y avait bien longtemps que je ne l’avais regardé celui-là, je ne l’avais même jamais conté. Il est d’une grande richesse de construction, d’acceptation de soi. Il parle du regard de la société, pour l’enfant et les parents… il n’a pas pris une ride, non, la pression du monde extérieur sur nous et le chemin de construction est bien toujours le même pour chacun qui se retrouve confronté au rejet des siens.
Magnifique à travailler, impressionnant pour moi de l’offrir.
Surprise ! En plein milieu de la contée arrive mon ami Mario du Togo !
Je m’embrouille comme d’habitude avec les différents temps du récit, telle est ma vie de dys, mais je ne lâche pas et garde ma tête dans les images et le conte m’habite déjà de toute façon et j’offre le conte avec naturel comme j’aime le faire.
Et voila, c’est fini, terminé…
Le zoom vient de s’arrêter… Créations éphémères comme souvent, du moins c’est ce que l’on pourrait se dire. Mais la vérité est tout autre.
Grâce à ces quatre créations, j’ai travaillé des comptines, de nouveaux signes, de nouveaux contes et je sais qu’ils m’accompagneront pendant des années. Maintenant ils sont en moi, ils continueront à grandir, à vieillir, à s’affiner. La beauté des contes. On ne sait ni comment, ni quand, ni pourquoi, ni pour qui ils ressortiront de ma bouche et quelles oreilles ils croiseront.
En attendant ils restent là, bien au chaud, mais quand même :
Vivement les prochains contrats !!!!
Merci à la CAF et au public !
A très vite sur la toile encore pour quelques mois… Mais bientôt, bientôt on se retrouvera en vrai ❤️
( Plus d’informations sur la création d’une contée dans l’article « Ma distance ciel à moi » en création)
Christine